Adieu veau vache Sydney...
... finis les beaux rêves ! Si La Fontaine avait pris un bateau et ramé jusqu'à Sydney, il y serait resté. Et ce pour deux raisons évidentes: la première, c'est que Sydney est l'une plus belle ville du monde, on vous en a assez dressé le portrait. La seconde raison est d'ordre pratique: imaginez La Fontaine parcourir les océans à la rame de la Seine à Sydney, c'est crevant! Alors au lieu de faire le chemin retour, il se serait reposé dans la baie de Sydney, à Bondi Beach ou encore dans un café de Paddington, à prendre du soleil, des pintes de bières et du plaisir, bien entendu.
-Fin du préambule-
Je quitte donc Sydney. Pas à la rame, en avion. Je vais entamer deux bons mois de voyage et arriverai donc en France fin juin-début juillet (j'ai mis des options pour des dates retour, il ne reste plus qu'à les confirmer). Je vais d'abord passer 10 jours en Nouvelle-Calédonie, dans ce rêve que l'on se fait en métropole (parachuté par les brochures françaises qui ne vous vantent qu'un tourisme franco-français). Ici, les agences vous diront que c'est cher et qu'il vaut mieux aller se baigner dans les eaux tout aussi turquoises du Vanuatu ou des Fiji. Qu'importe, je suis Français et je veux voir à quoi ressemble Nouméa et la fameuse île des Pins (je ne serai pas dans la région tous les quatre matins) ! Puis je me dirigerai vers l'Indonésie avec les îles telles que Bali, Lombok ou encore Bornéo avant de rejoindre la Malaisie, le Vietnam et la Thaïlande. Je ne sais pas exactement mon programme mais je peux arriver dans ces pays et obtenir un visa immédiatement. En tout les cas, je reprendrai l'avion de Bangkok fin juin - début juillet et vous me verrez débouler à ce moment-là.
D'ici là, il me reste à passer quelques 13 jours à Sydney. Aujourd'hui jeudi c'est la veille de Pâques, long week end. Carole est partie 
en Nouvelle-Calédonie pour 5 jours (ba oui c'est à 3h d'avion). Pour moi, quelques petits détails administratifs à régler. Il faut que je récupère des taxes et ma retraite que je suis en droit de réclamer, il faut que j'envoie une valise acheminée par bâteau, qui mettra 3 mois porte-à-porte (La Fontaine battu). J'ai aussi et bien sûr programmé une "farewell party" (fête d'adieu) le dimanche 19 sur une plage, à Tamarama ma préférée. Il fera peut-être froid, en tout cas certainement dans mon coeur. Parce que je vais tourner une page de ma vie. Parce qu'il y a cette ville que je vais quitter. Plus je me rapproche du moment de partir, plus la perspective me dérange. Certes, j'ai fait le choix d'aller de l'avant, d'avoir de nouveaux challenges et cette perspective d'avenir est excitante (reprendre master RH, repartir à l'étranger). Mais il y a ce passé, cette expérience, ces (presque) deux années vécues ici. D'abord il y a cette ville qui m'a accueillie avec tout son charme. Sydney, c'est un peu chez moi. Son ambiance, ses plages, ses buildings, ses accents, ses pubs, ses parcs, ses cafés, ses marchés, sa météo, ses sourires... Ces sourires qui n'ont aucune idée que vous partez du jour au lendemain. Ces sourires que vous voyez au boulot, dans la rue, aux petites fêtes organisées ici et là. Vous avez envie de leur dire à ces sourires "je pars, vous vous rendez compte"? Et en plus de cette ville que j'aime, il y a ces voyages qu'on a faits avec Carole, des voyages absolument mirifiques, ces road trips à deux, à quatre, à 20, en camping-car, en voiture, en bus. Ici, là, partout, nulle part. Des paysages sublimes qu'on a capturé en images ou à l'écrit, certes, mais des paysages qui ne prennent toute leur valeur que quand on les vit. Je peux dire aujourd'hui que j'ai expérimenté Sydney et l'Australie (et un peu la Nouvelle-Zélande). Et je peux vous avouer que ce sera très dur de les quitter.
Je vous avais promis la vidéo de la Nouvelle-Zélande (île du sud). Malheureusement, Youtube a détecté que j'avais mis une piste audio sans droits (Otis Redding - You left the water running), il n'y a donc que les images et une piste audio de leur bibliothèque, complètement au hasard. Je ne vous cache donc pas qu'un montage se fait en accord avec la musique (rythme) et donc la vidéo ne rend pas du tout mon travail initial. En plus, toute la deuxième partie relate nos impressions à chaud, que ce soit les moutons "y'en a des centaines et des centaines tous les kilomètres", le menu néo-zélandais d'un restau français ("boulibaisse" [sic], "beouf bourgignonne" [sic], "rilettes" [sic] ...) ou encore le récit de notre expérience en parachute. Vous perceverez néanmoins l'enthousiasme vécu par les protagonistes (en même temps c'est émouvant ce silence de fin). Promis, j'essaierai une fois en France de régler ce problème de montage. En attendant, contentez-vous de cette petite vidéo. La Nouvelle-Zélande restera pour moi la plus forte impression de ces deux dernières années, tant en paysages qu'en couleurs et variété.
http://www.youtube.com/watch?v=WsPBjhjerg0
A très bientôt ici-même au ailleurs. Comme le précisait Carole, la suite du programme sera peut-être Florianaucanada.com et Caroleenargentine.com... On n'en sait rien, tout ce qu'on sait, c'est qu'on a pris énormément de plaisir à vous énoncer notre aventure, que ce soit par écrit ou par image. Merci à tous de nous avoir suivis.
Adieu chers lecteurs, adieu Sydney.
Je reviendrai. A la rame s'il le faut.