Une journée à Wollongong

Publié le par Florian

9am. J'arrive pas à bouger. J'y vais, j'y vais pas? Gueule de bois. Carole dort encore, elle ne vient pas. Bouger du canapé, préparer la serviette de plage, manger. Je ne peux pas manger ! J'y vais, prendre l'air frais. De Kings cross notre station à Central, même ligne, c'est facile, aucun changement. Je dois retrouver Ian le Canadien anglophone et Alexandra la Française. Aujourd'hui on va à Wollongong, voir la coupe du monde de rugby à XIII. France-Fidji. Sauf que là, j'arrive pas à bouger, toujours sur ce canapé, le ventre et la tête à l'envers.

9.30am. Sans encombre, j'arrive à Central, la gare. Oui, j'ai quand même bougé. Je retrouve Ian qui boit un café, me propose une espèce de sandwich. Burp, je peux pas, merci quand même. Ca va un peu mieux, je commence à parler. Alex est dans le train, à l'arrière. Nous à l'avant. A chaque station, on se déplace de wagon à wagon, tentant de retrouver notre amie. Elle est malade, elle aussi. Gueule de bois. Faut dire qu'hier, c'était Halloween, déguisements, masques, bière, vin, spiritueux. Carole s'en souvient, elle est restée au lit toute la journée. Ou alors elle ne se souvient plus de rien, au choix. Le trajet s'effectue sans problème, je retrouve progressivement le sourire. Il pleut. Ian parle pendant tout le trajet, je contente d'acquieçer de temps à autre, puis je retrouve la voix, mon anglais, et la journée s'annonce meilleure. Waouuu, on va voir les Bleus défier les terribles Fidjiens ! Vous remarquez que je vais mieux non?

11.am. On arrive à Wollongong, il pleut toujours mollement. La ville est toute mignonne, rues piétonnes, verdure. On trouve un café super sympa sur l'une des rues principales et là, dieu merci, l'état latent de délabrement physique dans lequel je me trouve s'amoindrit. La gueule de bois disparaît même quand le breakfast apparaît. A l'Australienne (à l'anglaise à l'origine) : deux oeufs sur un toat, champignons, tomates, frites, saucisses, bacons, tout ça grillé et bien disposé dans une seule assiette! Là, vous comprenez que je retrouve le top de ma forme ! S'ensuit une visite de galerie d'art bien mignonne, un petit tour à la plage et l'arrivée dans un pub, au sec. Chocolat chaud pour Alex et moi, bières pour Ian. Halloween ne l'a pas meurtri, lui. Jeux de cartes et arrivée d'un groupe de Français, 5-6 étudiants ingénieurs en stage à Sydney. Ils sont venus avec Troy, un Couchsurfer. Ils sortent les drapeaux, les peintures faciales, les perruques, tout ça aux trois couleurs nationales ! On se prend au jeu et en photo (zeugma, appréciera qui voudra) et on se dirige vers le stade, à 5 minutes du pub.

5.pm. On se poste sur une butte en herbe, sur un côté du terrain. L'ambiance est super sympa, tout le stade supporte les Fidjiens et on ne compte pas plus de 30 Français, disséminés çà et là! On se fait plus que chambrer, d'autant qu'on est visible. Très visible, puisque l'organisation nous choisit (les 3 ingénieurs et moi-même) pour faire un jeu à la mi-temps. Télévisé. Opposés à de jeunes Fidjiens, on doit courir avec un énorme ballon gonflable en slalomant des gros ballons de rugby, aux couleurs des nations participant à la coupe du monde. Avec Xavier, on débute le parcours, sous l'approbation bienveillante de l'assistance. Notre conduite de balle est sublime, on prend de l'avance face aux Fidjiens, le stade est en fusion :) ! Et à mi-parcours, on offre le ballon largement en avance  à Maxime et Morgan qui finissent parfaitement le travail en marquant l'essai entre les buts. Bref, on s'amuse bien au milieu de milliers de spectateurs, on passe à la télé (sur Foxsports, entre deux publicités) et surtout, on gagne chacun deux places pour les demi-finales à Sydney !

7.30pm. Pub, chocolat chaud again pour Alexandra et moi, bye bye Wollongong et les étudiants ingénieurs. Retour en train, on papote en Français et en Anglais avec une journaliste sportive anglaise. D'autres Fidjiens nous chambrent encore.

11.30pm. Je retrouve Carole qui a été au lit toute la journée. Gueule de bois. Elle n'a pas bougé :)...

Le score final? 42-6 pour Fidji. Si je vous l'apprends, c'est normal, le rugby à XIII n'est pas populaire en France et encore moins médiatique. La prochaine fois, je vous explique les règles, promis. Encore faut-il que je les comprenne !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Merci pour l'article ! Très sympa mon petit frère !<br /> Bah dis donc, tu t'entraînes pour le championnat du monde de "mal-à-la-tête-suite-à-une-grosse-fiesta" ? En tous cas, bravo pour les costumes et les peinturlurations, vous êtes vraiment magnifiques !<br /> Bisous bisous mon ti'frère !
Répondre
F
A vrai dire, oui, la France me manque terriblement, dans ces moments-là ou pas ! Porter ses couleurs fièrement et être minoritaire dans le stade offrent quelque chose de charmant. Chanter la Marseillaise comme jamais, ça fait rudement plaisir !<br /> Après 14 mois en Australie, je ne me suis jamais senti aussi Français... Et fier de l'être !
Répondre
R
Au fait j'ai oublié de te dire qu'on t'a trouvé très beau colorié comme ça!!!!!<br /> la France te manque un peu dis donc!
Répondre
J
un grand moment !!!<br /> un vrai plaisir de lire cet article.<br /> c'est vrai qu'on ne connait pas beaucoup ce jeu (celui de faire la fête ou de rugby me direz vous?)<br /> de rugby à XIII.<br /> Mais attention quand on fait la fête les lendemains sont durs parfois..............<br /> bisous à vous deux<br /> bisous
Répondre